Jeune Afrique, 2 de Junio- "Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) condamnent avec la dernière énergie la campagne de terreur orchestrée par les services de Kagame contre ses opposants politiques, les défenseurs des droits de la personne humaine au Rwanda et la population civile rwandaise", affirme le texte.
"Particulièrement, les FDLR condamnent les récentes attaques à la grenade contre les populations civiles innocentes à Kigali", poursuit le communiqué signé du secrétaire exécutif et porte-parole de l’organisation, Callixte Mbarushimana.
Ces attaques avaient été attribuées dans un premier temps aux FDLR par les autorités rwandaises, qui ont ensuite accusé d’anciennes personnalités du régime aujourd’hui en exil.
"Kagame lui-même sait que ce sont ses propres services qui orchestrent ces attaques afin de pérenniser un climat de peur dans la population et de pouvoir continuer à réprimer ses opposants politiques sous prétexte que ces actes barbares seraient le fruit de leur travail", accusent les FDLR.
Une opposante rwandaise, Victoire Ingabire, qui avait été désignée par son parti comme candidate à la présidentielle d’août prochain est accusée de collaborer avec les FDLR dans des actes de terrorisme, ce qu’elle conteste.
"Les FDLR rappellent au régime du FPR et à son chef Paul Kagame que c?est un droit inaliénable de toute Rwandaise et de tout Rwandais de s?exprimer librement sur tous les sujets qui concernent le passé, le présent et l?avenir de son pays (. . . )", ajoute le texte, daté de Paris.
Cette organisation politico-militaire, dont certains éléments ont participé au génocide des Tutsi en 1994, est considérée comme l’une des principales sources de l’insécurité dans la région des Grands lacs africains, et responsable de multiples violations des droits de l’homme contre les civils dans l’est de l’ex-Zaïre.