La crise ivoirienne au centre d’un mini-sommet à l’UA

 Malgré les mouvements qui secouent l’Égypte et la Tunisie, c’est la Côte d’Ivoire et sa crise postélectorale (http://www.jeuneafrique.com/elections-en-cote-d-ivoire.php) qui restent au centre des débats au sommet de l’Union africaine (UA) d’Addis-Abeba, qui a officiellement débuté jeudi.

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, qui a lieu vendredi après-midi, lui sera consacré. Mais en marge des réunions plénières, un mini-sommet doit également se tenir samedi soir, à 21 heures (locales, 19 heures à Paris).

Resserrer les rangs

Il sera présidé par Jean Ping, le président de la Commission de l’UA, qui a exprimé « sa préoccupation et son appréhension quant à la situation » ivoirienne en préambule à la réunion des ministres des Affaires étrangères jeudi. Il doit s’entretenir avec le Nigérian Goodluck Jonathan, qui préside actuellement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Les trois hommes semblent être sur la même ligne concernant la nécessité pour le président sortant Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir.

Mais Ban Ki-moon a cru bon d’exhorter de nouveau Laurent Gbagbo à « respecter la volonté » du peuple en se retirant depuis Davos (Suisse), où il assistait au Forum économique mondial. « Je suis préoccupé parce quelques différences d’opinion apparaissent » au sein de l’UA, ce qui n’est pas « souhaitable », a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, certaines voix africaines, ont fissuré le consensus qui prévalait jusqu’alors. C’est notamment le cas de l’Afrique du Sud, qui estime qu’un partage du pouvoir serait la voie de sortie de crise la plus raisonnable pour éviter des violences en Côte d’Ivoire. Malgré les problèmes de santé de Nelson Mandela, le président sud-africain Jacob Zuma est attendu à Addis-Abeba où il devrait faire valoir son point de vue.

Dans le camp opposé, Goodluck Jonathan, prône la fermeté face à Laurent Gbagbo, quitte à mener une intervention militaire dont l’armée nigériane formerait la colonne vertébrale.

Guillaume Soro absent

La Côte d’Ivoire n’est en revanche pas représentée officiellement à Addis-Abeba. Le Premier ministre d’Alassane Ouattara, dont la venue avait été un temps envisagée, ne sera pas présent selon un ministre de son gouvernement. Un problème d’emploi du temps en serait la cause. Il a en effet entamé une tournée sur le continent, qui l’a mené au Burkina Faso, au Niger, au Nigeria, en Guinée équatoriale, au Congo-Brazzaville ainsi qu’en Afrique du Sud, dernière étape de son périple.

À Addis-Abeba, les discussions devraient se prolonger dimanche et lundi, lors du sommet des chefs d’État.

 

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