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Jeune Afvrique, 8 de Abril- Au début des années 1990, la carrière politique d’Abdelaziz Belkhadem semblait compromise. Un accident de l’Histoire avait fait de ce militant incarnant le courant ultraconservateur chez les nationalistes de la deuxième génération le titulaire du perchoir – lequel est appelé à assurer l’intérim du chef de l’État en cas de vacance du pouvoir.

Pour éviter que Belkhadem n’accède, à titre intérimaire, à la fonction suprême après la « démission » de Chadli Bendjedid, le 11 janvier 1992, l’état-major de l’armée obtient du démissionnaire un dernier acte : la dissolution du Parlement. Diabolisé par une partie de la hiérarchie militaire, accusé d’intelligence avec l’Iran au profit des islamistes du FIS, Belkhadem était, croyait-on alors, « carbonisé ». Vingt ans plus tard, l’homme est toujours au cœur du pouvoir, ministre d’État et patron de la première force politique du pays.

Poulain de Boumédiène

Né en 1945, à Aflou, à 450 km au sud-ouest d’Alger, une région connue pour ses parcours de transhumance agropastorale et la qualité de sa laine et de ses tapis, Belkhadem n’a que 17 ans quand l’Algérie accède à l’indépendance. Malgré ses origines modestes et les conditions imposées par la guerre de libération, il poursuit une scolarité correcte. Son passage à l’école coranique contribue à affermir l’éducation religieuse que lui a donnée son père. Son adolescence est rythmée par les maoussem, ces cérémonies festives organisées par les confréries religieuses.

En 1964, le jeune Belkhadem réussit un concours d’entrée à l’Inspection des finances, à Tiaret. Auréolé d’un statut de fonctionnaire à 19 ans, il est la fierté de sa famille. Mais lui ne se contente pas de cette « réussite » et aspire à une carrière d’enseignant. Normalien, il décroche un diplôme de lettres arabes et devient professeur.

Il entre en politique comme l’on entre dans une zaouïa. Sa plume lui vaut l’intérêt de Houari Boumédiène, qui le ramène à Alger après une visite officielle dans la région de Tiaret. Son nouveau bureau à El-Mouradia lui permet de se constituer un solide carnet d’adresses. Il côtoie l’élite politique du pays, les officiers les plus en vue et, sans renier ses sympathies islamistes, il entame, en 1977, une carrière de député qui accélère son ascension dans les structures du FLN. La cohérence de sa démarche et ses positions en faveur de la réconciliation nationale lui valent l’amitié et la confiance d’Abdelaziz Bouteflika. Cela tombe bien, ce dernier est le patron de l’Algérie depuis une décennie.

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