Tunisie : l’Assemblée constituante tient sa première réunion Lire l’aTunisie: l’Assemblée constituante tient sa première réunion

Selon un accord de principe entre les trois principales formations de la Constituante tunisienne, la première réunion de celle-ci devrait valider officiellement les nominations aux présidences de la République et de l’Assemblée ainsi qu’à la tête du gouvernement. La composition de ce dernier réserve, lui, plus de surprises.

La journée est historique, au même titre que celle du 23 octobre, qui a vu il y a tout juste un mois l’élection de la Constituante tunisienne. C’est aujourd’hui que l’Assemblée nouvellement élue doit tenir sa première réunion. Pour en arriver là, les trois principaux partis élus ont dû négocier serré pour conclure un accord sur la répartition des pouvoirs et la distribution des portefeuilles dans le futur gouvernement tunisien.

Ils ont convenu que la direction du gouvernement devait revenir à l’islamiste Hamadi Jebali d’Ennahda (premier parti avec 89 élus), que la présidence de la République irait à Moncef Marzouki, dirigeant du Congrès pour la République (CPR, 29 élus) et celle de l’Assemblée à Mustapha Ben Jaafar, leader d’Ettakatol (20 élus).

Un accord qui doit être confirmé par les députés car il « n’a pas de valeur juridique ou constitutionnelle », note le constitutionnaliste Ghazi Ghrairi. La séance doit commencer à 10 heures (9 heures GMT) dans le palais beylical qui abritait l’ancien parlement au Bardo, dans la banlieue ouest de Tunis. Elle sera présidée par le député le plus âgé de l’assemblée. Le président tunisien par intérim Fouad Mebazaa, prononcera alors une allocution devant l’Assemblée qui devrait aussitôt procéder à l’élection – à la majorité absolue – de son président et de ses deux vice-présidents.

Climat tendu

Mais cette première réunion se tient dans un climat tendu, de nombreux Tunisiens avouant leur exaspération devant les tractations de ces dernières semaines entre les trois partis majoritaires. Un grand sit-in est prévu par plusieurs associations citoyennes pour la défense – et l’inscription dans la Constitution – de valeurs fondamentales comme le droit des femmes, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice…

Face à la majorité Ennahda/CPR/Ettakatol, les autres partis de gauche PDP (Parti démocrate progressiste, 16 sièges) et PDM (Pôle démocratique moderniste, 5 sièges) se rangent dans l’opposition. Une inconnue subsiste sur l’attitude qu’adopteront les élus d’une formation indépendante totalement inconnue avant les élections, « La Pétition populaire » menée par Hachemi Hamdi, homme d’affaires suspecté de liens avec l’ancien pouvoir de Ben Ali, qui a raflé 26 sièges et se retrouve numériquement la troisième force de l’Assemblée.

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