Les responsables somaliens doivent signer ce mardi à Mogadiscio, sous l’égide de l’ONU, une feuille de route pour sortir de l’impasse politique et dessiner la fin d’un gouvernement de transition (TFG) incapable en sept ans de ressouder un pays rongé par 20 ans de guerre civile.
Des responsables du TFG et de territoires autonomes ou semi-autonomes sont réunis depuis dimanche dans la capitale somalienne, d’où les insurgés islamistes shebab, qui se revendiquent d’Al-Qaïda, se sont retirés il y a tout juste un mois.
"Cette importante conférence (doit) adopter une feuille de route pour mettre fin à la période de transition en Somalie," a indiqué Augustine Mahiga, représentant spécial des Nations unies pour le pays, dans un communiqué publié lundi soir.
Plus d’une dizaine de tentatives pour restaurer une autorité centrale et mettre fin à l’instabilité politique qui règne dans ce pays à forte tradition clanique depuis le départ, en 1991, du président Mohamed Siad Barré, ont déjà échoué.
Cette nouvelle initiative intervient alors que le pays est frappé par une sécheresse dévastatrice qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et menace encore 750. 000 personnes, selon l’ONU. Les Nations unies ont déclaré en état de famine plusieurs provinces du sud du pays, largement contrôlé par les shebab.
L’accord attendu mardi porte sur la façon d’améliorer la sécurité à Mogadiscio et dans d’autres régions du sud somalien, sur des questions de réformes institutionnelles, de réconciliation nationale, et sur un projet de Constitution.
Le président somalien, Sharif Cheikh Ahmed, ainsi que des responsables de la région autoproclamée autonome du Puntland (nord-est), ou encore de la milice pro-gouvernementale Ahlu Sunna wal Jamaa devraient parapher le texte.
La feuille de route devrait être mise en place dans l’année à venir. Les autorités de transition ont récemment prolongé d’un an leurs mandats et l’élection d’un nouveau chef de l’Etat et d’un nouveau président du Parlement sont prévues avant le 20 août 2012.
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