M. Biden, qui recevait à Washington l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, président d’un panel de l’Union africaine (UA) sur le Soudan, "a souligné l’importance d’assurer l’établissement de deux Etats viables au Soudan après l’indépendance du Sud en juillet, et a insisté sur le fait qu’une solution à la situation au Darfour devait faire partie de ce processus", selon la même source.
Sur le Darfour, M. Biden "a exprimé sa grande inquiétude quant à la détérioration des conditions de sécurité sur le terrain qui se poursuit, et est encore aggravée par des restrictions imposées à l’accès des travailleurs humanitaires et des soldats de la paix aux populations vulnérables", a précisé la Maison Blanche.
De violents combats ont opposé début avril l’armée soudanaise aux rebelles dans le Darfour-Nord, faisant de nombreuses victimes des deux côtés, selon les deux bords.
Les rebelles rejettent un projet de Khartoum d’organiser un référendum sur le statut administratif du Darfour, visant à déterminer si les Etats du Darfour se maintiennent comme aujourd’hui ou s’ils s’unissent pour obtenir le statut de région et une plus grande autonomie, comme c’était le cas jusqu’en 1994.
Vaste région de l’ouest du Soudan, le Darfour est en proie depuis 2003 à une guerre civile à l’origine de 300. 000 morts selon les estimations de l’ONU -10. 000 selon Khartoum- et de 2,7 millions de déplacés.
Ce conflit s’est poursuivi alors que le sud du Soudan s’est prononcé en janvier pour une sécession. Son indépendance formelle doit intervenir le 9 juillet.
Mais plusieurs questions épineuses restent en suspens, la plus sensible restant le devenir d’Abyei, région riche en pétrole et disputée à la lisière entre le Nord et le Sud.
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