Report des élections : l’opposition réclame l’intervention de la France

Jeune Afrique, 9 de Abril- Le report du premier tour des élections présidentielles et législatives (initialement prévues le 25 avril) au 16 mai 2010, décidé par François Bozizé, n’est pas suffisant pour l’opposition. Dans l’incapacité de faire valoir ses revendications, l’ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle Martin Ziguélé en a appelé à l’intervention de la France, jeudi.

Menace de boycott

« Nous demandons au gouvernement français de nous aider à revenir à une situation normale, a-t-il déclaré devant la presse. Nous demandons seulement un recensement, l’établissement de listes fiables. »

L’opposition menace par ailleurs de boycotter les élections si elles se tiennent le 16 mai, comme prévu par un décret présidentiel signé fin mars. Elle réclame le report du scrutin au-delà du délai constitutionnel du 11 juin (date de la fin du mandat de François Bozizé) pour réviser les listes électorales, jugées peu fiables. « En 2005, la liste électorale était une extrapolation de 2003, a ajouté Martin Ziguélé. Il n’y a jamais eu de révision de la liste. » Le président Bozizé craint au contraire une situation de « vide juridique » en cas de report au-delà du délai constitutionnel.

Les déclarations de Martin Ziguélé sont intervenues peu avant une rencontre prévue avec le secrétaire d’État français à la Coopération, Alain Joyandet, dans la soirée de jeudi.

Non-intervention de la France

Mais Alain Joyandet, venu à Bangui pour signer un nouvel accord de défense avec la Centrafrique, avait déjà exposé la position de la France. « Le président Bozizé a le souci de respecter les institutions du pays, et de ne pas dépasser la date de son mandat », a-t-il déclaré. La France ne va pas encourager à ce que les institutions du pays ne soient pas respectées. »

Ce débat intervient alors que de nouveaux accords de défense ont été signés jeudi entre la France et la République centrafricaine. Souvent décriés pour leurs clauses secrètes, les anciens accords liant plusieurs pays d’Afrique francophone à la France avaient servi de base juridique à des interventions de l’armée française en faveur de certains gouvernements.

Le nouveau texte « sera public » et « il n’y aura plus de secret » a affirmé Alain Joyandet. D’après Paris, les nouveaux accords déjà signés avec le Togo, le Cameroun et le Gabon stipulent la « non-intervention en cas de crise intérieure ».

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