Jeune Afrique, 22 de Julio- "Il faut la paix et la réconciliation, et il faut surtout le développement de la solution des problèmes humanitaires, économiques et sociaux de fond", a déclaré António Guterres, au cours d’un déplacement dans cette province séparée du Congo-Brazzaville par la rivière Oubangi.
"Je reconnais que toute l’aide humanitaire que l’on peut apporter n’est qu’une goutte d’eau face aux besoins des populations. La solution du problème (. . . ) est politique et elle est aussi (liée au) développement", a-t-il ajouté.
"Il n’y a personne qui peut remplacer les Congolais dans la solution des problèmes, mais c’est aussi l’obligation de la communauté internationale d’exprimer une solidarité qui soit proportionnelle à la nature et à la dimension des problèmes", a-t-il estimé.
"Il faut le dire : quand on compare les drames humanitaires du Congo (démocratique), on doit constater que l’aide internationale est bien plus réduite que dans d’autres situations dans le monde, qui sont plus sous l’attention et des medias et des dirigeants politiques", a regretté le patron du HCR.
M. Guterres s’est notamment rendu à Dongo, au bord de l’Oubangi, dont les 22. 000 habitants se sont réfugiés au Congo voisin après de violents affrontements entre deux communautés fin octobre 2009. Seuls quelque 10. 000 habitants sont jusqu’à présent rentrés chez eux.
Près de 210. 000 personnes au total avaient fui la région, très isolée et peu développée, dont 115. 000 se sont réfugiées au Congo-Brazzaville, quelques milliers en Centrafrique, et le reste s’est déplacé dans la province de l’Equateur.
La RDC, la République du Congo et le HCR ont signé début juin un accord pour le rapatriement volontaire des 115. 000 réfugiés.
M. Guterres doit rencontrer jeudi les autorités congolaises à Kinshasa, avec la directrice exécutive du PAM (Programme alimentaire mondiale), Josette Sheeran.
Le patron du HCR et Mme Sheeran se déplaceront vendredi au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, une région très instable en raison de la présence de groupes armés et où, en 2009, "plus d?un million de personnes sont devenues des déplacés" selon le HCR.