RDC: l’ONU n’a pas demandé le retrait d’officiers avant d’appuyer l’armée

Jeune Afrique, 17 de Febrero- Le gouvernement congolais a démenti mercredi que la Mission de l’ONU en RD Congo (Monuc) ait conditionné son soutien à l’armée dans une nouvelle opération contre les rebelles hutu, au retrait de certains officiers congolais soupçonnés de violations des droits de l’Homme.

"Toutes les sources autorisées de la Monuc que nous avons approchées, ont révélé que cette information est fausse", a affirmé le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, lors d’une conférence de presse.

"Le ministre de la Défense, avec le chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC) a eu à clarifier les choses à cet égard, au cours d’une séance de travail avec des hauts responsables civils et militaires de la Monuc", a-t-il ajouté.

Récemment, des sources onusiennes ont déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que la Monuc avait demandé aux FARDC de remplacer certains de ses officiers soupçonnés d’avoir commis des violences contre les civils, avant d’accorder son appui logistique à l’armée dans une nouvelle opération à l’est contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Trois commandants d’unité qui devaient participer à l’opération étaient visés, selon ces sources.

M. Mende, également ministre de la Communication et des Médias, a annoncé l’ouverture d’une enquête "pour identifier les personnes (. . . ), congolaises ou étrangères, auteur de toutes ces élucubrations, afin qu’elles en répondent" devant la justice.

La Monuc, qui doit notamment fournir des rations aux unité FARDC engagées dans l’opération, a également affirmé mercredi qu’elle n’avait "pas fait pareille demande" de retraits d’officiers et que les FARDC "n’ont jamais reçu pareille demande".

Sept semaines après son lancement officiel le 1er janvier, la nouvelle opération contre les FDLR n’a toujours pas débuté sur le terrain.

Cette opération, baptisée Amani Leo, initialement prévue pour se terminer en mars, est la suite de l’opération Kimia II menée par l’armée de mars à décembre 2009 contre les FDLR dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu (est).

Kimia II, appuyée par les Casques bleus, a été vivement critiquée par les ONG et des experts indépendants pour avoir causé la mort de centaines de civils, sans parvenir à démanteler les FDLR. Ces dernières mais aussi des unités congolaises avaient été accusées d’exactions.

Dans le nouveau mandat de la Monuc, renouvelé fin 2009 jusqu’au 31 mai prochain, le Conseil de sécurité a précisé que le soutien aux FARDC devait être "strictement conditionné au respect du droit humanitaire international et des droits de l’Homme".

"On doit identifier les bataillons et les commandants (FARDC) impliqués" dans Amani Leo", avait expliqué le 10 février le porte-parle militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Dietrich.

L’appui aux FARDC devra être approuvé in fine par "les instances civiles et militaires de la Monuc (. . . ) C’est un processus un peu lent (mais) cela doit être fait avant que les opérations proprement dites débutent", a-t-il ajouté.
 

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