Jeune Afrique, 9 de Julio- Le délai du 18 juillet n’est pas tenable pour l’organisation du second tour de la présidentielle guinéenne. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Foumba Kourouma.
En vertu du code électoral, le second tour ne peut pas être organisé moins de 14 jours après la proclamation officielle des résultats par la Cour suprême. Or cette proclamation est prévue pour "le 11 juillet" d’après le porte-parole de la CENI, joint par Jeune Afrique. La Cour suprême doit encore rendre son verdict concernant les recours déposés par les candidats.
Ce n’est qu’après la proclamation officielle des résultats que la nouvelle date devrait être annoncée.
Délai légal
« Nous ne sommes pas obsédés par la date exacte, mais plutôt par le fait que l’élection ait lieu rapidement et dans les meilleures circonstances » avait-il déclaré à l’agence de presse Reuters jeudi soir, estimant que ce report ne devait pas inquiéter la communauté internationale.
Compte tenu des recours déposés par certains candidats, le maintien de la date initialement prévue semblait très improbable.
Dans un entretien à Jeune Afrique, Sidya Touré avait ainsi estimé que la date du 18 juillet ne pourrait pas être respectée. Arrivé troisième de l’élection avec 15,6 % des voix derrière Cellou Dalein Diallo (39,72 %) et Alpha Condé (20,67 %), qu’il accuse d’avoir bénéficié de fraudes, il avait annoncé son intention de saisir la Cour suprême. Alpha Condé a lui aussi déposé une réclamation d’après l’agence Reuters.