Jeune Afrique, 26 de Octubre- Le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le Malien Siaka Sangaré, a besoin de plus de temps. C’est en substance ce qu’il a expliqué lundi 25 octobre au soir, admettant qu’il ne pouvait pas fixer dans l’immédiat une nouvelle date pour le second tour de l’élection présidentielle.
Celui-ci devait se tenir dimanche 24, mais a été reporté en raison de retards logistiques et de « dysfonctionnements » au sein de la Ceni, sur fond de tensions entre les partis des deux candidats.
Le président de la Ceni a déclaré à la presse qu’il poursuivait ses consultations à Conakry, au sortir d’un entretien avec Tibou Kamara , ministre d’État et secrétaire général de la Présidence.
Cellou Dalein Diallo, l’un des deux candidats en compétition, souhaite que le second tour se tienne le 7 novembre, tandis qu’Alpha Condé, son adversaire, propose lui la date du 31 octobre.
Violences politico-ethniques
Le premier tour de l’élection présidentielle s’est déroulé dans le calme, le 27 juin dernier. Cellou Dalein Diallo a obtenu 43 % des votes et Alpha Condé 18 %, et le second tour a d’abord été fixé au 18 juillet.
Mais l’entre-deux tour a été marqué par un climat de tension de plus en plus exacerbé, entraînant le report du deuxième tour. Des violences politico-ethniques ont éclaté entre les partisans des deux candidats, l’un étant peul et l’autre malinké.
Ces jours-ci, les appels au calme se sont multipliés, émanant des deux camps. Le général Sékouba Konaté, qui assure la présidence par intérim, a promis la « tolérance zéro » après les derniers affrontements survenus dans le pays.