Jeune Afrique, 22 de Enero- Le président ougandais Yoweri Museveni a accordé son pardon à un général de l’ancienne dictature d’Idi Amin Dada qui était depuis 1987 sous le coup d’une condamnation à mort, a indiqué un porte-parole de la présidence vendredi.
"Cela fait partie de notre processus de guérison. Le président sait bien qu’à un certain moment de notre histoire certains évènements ont eu lieu, mais il n’a pas peur de traiter avec des hommes du passé", a déclaré Tamale Mirundi à l’AFP.
Yoweri Museveni a serré la main d’Ali Fadhul, l’ex-bras droit d’Amin dans la région du sud de l’Ouganda où est né l’actuel président, lors d’un rassemblement du camp présidentiel près de Kampala jeudi, a indiqué M. Mirundi.
Ali Fadhul a été grâcié au début de la semaine.
Les deux hommes s’étaient affrontés en 1972, quand le jeune chef de la rébellion Museveni avait marché sur Kampala depuis la frontière tanzanienne.
Fadhul a été arrêté pour meurtre peu après l’arrivée au pouvoir de Museveni, à la tête de ce pays d’Afrique de l’Est depuis 1986 et candidat à la présidentielle de 2011.
"Dieu a voulu qu’il soit encore en vie", a déclaré Museveni lors du rassemblement de jeudi, ajoutant selon la presse locale: "je dis que si Dieu le protège, qui suis-je pour m’opposer à ses plans?".
Le président ougandais s’est engagé dans une politique de pardon et d’amnistie de ses anciens adversaires les plus farouches. L’année dernière il a pardonné à un espion de l’ancien régime de Milton Obote.