Les insurgés libyens ont lancé une offensive en direction du Sud de Tripoli tôt mercredi matin « avec le feu vert de l’Otan », selon un de leurs membres. Elle vise à se positionner à portée de canon de la capitale libyenne.
Comme prévu, c’est par le Sud que les rebelles libyens ont décidé de lancer la bataille de Tripoli. Tôt mercredi matin, ils ont attaqué les positions des forces loyales à Mouammar Kaddafi à Goualich, secteur situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale libyenne.
D’intenses échanges de tirs d’artillerie, de canons et de mortiers ont lieu dans cette zone tandis que des avions de l’Otan survolaient la zone.
"Feu vert de l’Otan"
« Nous attendions avant de lancer cette attaque, nous avons finalement eu le feu vert de l’Otan ce matin [mercredi] et l’offensive a commencé », a déclaré un membre du comité révolutionnaire de Zenten, au sud de Tripoli.
Quarante-huit heures plus tôt, la rébellion avait annoncé son intention de lancer une grande offensive sur le front ouest pour récupérer les territoires situés au Sud de Tripoli. Elle espérait ainsi se positionner à portée de canon de la capitale. Ce sera le cas s’ils parviennent à prendre le carrefour stratégique de Bir Al-Ghanam.
C’est justement en soutien des groupes rebelles en mesure de progresser sur ce front, que la France avait procédé à des largages d’armes et de munitions, selon les informations du quotidien français Le Figaro. Paris affirme avoir maintenant cessé ses livraisons d’armes.
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, s’était pourtant dit défavorable à une telle offensive mardi lors d’une conférence de presse à Paris, doutant des capacités militaires des rebelles. « Nous ne sommes pas aujourd’hui dans un système stabilisé, centralisé, obéissant dans toutes ses implications sur le terrain à une autorité unique ».