Le chef d’état-major de l’armée de l’air placé en détention

Jeune Afrique, 19 de Noviembre- Nouveau rebondissement dans l’affaire des quatre colonels arrêtés à Niamey. Le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Hassane Mossi, a été mis aux arrêts mercredi 17 novembre au soir. Sa détention fait suite à une plainte contre lui pour « déclaration mensongère, faux témoignage et fausse accusation » émise par Falmata Waziri Diallo, l’épouse de l’ancien ministre de l’Équipement, le colonel Amadou Diallo, arrêté le 14 octobre.

Celle-ci réclame une confrontation avec le colonel Mossi, qu’elle suspecte d’être à l’origine de l’affaire qui a entraîné l’arrestation des quatre officiers – le colonel Diallo (son époux), le colonel Abdoulaye Badié (ex-numéro 2 de la junte), le lieutenant-colonel Abdou Sidikou, (ex-commandant de la grade nationale) et le lieutenant-colonel Sanda Boubacar (ex-membre du Conseil suprême de restauration de la démocratie, CSRD, junte).

Selon la plainte qu’elle a déposée, c’est le ministre de l’Intérieur, Ousmane Cissé, qui l’a informée que le colonel Hassane Mossi était à la base des dénonciations contre les quatre hommes, et en particulier contre le colonel Badié, qui aurait projeté de « tirer sur le président Salou Djibo ».

Procédure disciplinaire

Selon Mme Diallo, Hassane Mossi, qu’elle a rencontré avant de porter plainte, se serait défaussé sur Ousmane Cissé. « Il m’a dit que c’est le ministre de l’Intérieur qui est à l’origine de cette manigance et qu’il veut me faire porter le fardeau », a-t-elle expliqué dans sa plainte.

Pour l’instant, les quatre prévenus sont détenus à la « Coordination », les services secrets rattachés à la présidence. Ils sont sous le coup d’une procédure disciplinaire que le chef d’état-major des armées, le général de brigade Souleymane Salou, a engagé contre eux. L’enquête menée par la gendarmerie n’a en effet apporté aucune preuve de leur implication dans un quelconque complot et aucune inculpation n’a été prononcée jusqu’à présent à leur encontre.

Une situation qui peut paraître embarrassante pour le général Souleymane Salou qui, dans un discours prononcé le 5 novembre, avait choqué plusieurs officiers en promettant d’apporter les preuves de la culpabilité de l’ex-numéro 2 de la junte. « Faut-il attendre que Badié tire et rate pour l’arrêter ? », s’était-il interrogé. Aujourd’hui, la famille du colonel Badié n’exclut pas de porter plainte contre lui pour diffamation.

www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20101119155715/niger-arrestation-armee-assassinatle-chef-d-etat-major-de-l-armee-de-l-air-place-en-detention.html

Dejar un comentario

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *