La police, qui a arrêté les suspects samedi, a évoqué une piste politique en indiquant "prendre toutes les mesures possibles pour assurer le maintien de la loi et de l’ordre pendant la campagne référendaire et le jour du vote", le 4 août, sur un projet de nouvelle Constitution.
Jeune Afrique, 19 de Julio- Les suspects, laissés libres sous caution, ont nié toute intention criminelle et ont assuré que le matériel explosif trouvé en leur possession n’était destiné qu’à des travaux de terrassement.
La campagne référendaire s’est tendue au Kenya depuis des attentats à la grenade non revendiqués qui ont tué sept personnes le 13 juin lors d’un rassemblement public des adversaires au projet de Constitution dans un parc du centre de Nairobi.
Le pasteur John Kamau Mbugua ainsi que deux ouvriers carriers, Samuel Chege Gitau et John Chege, ont été inculpés lundi pour possession de plusieurs kilos de nitrate d’ammonium et de détonateurs.
Les deux premiers ont été arrêtés alors qu’ils avaient en poche des tickets de bus qui les auraient emmenés dimanche matin à Mombasa, le jour d’un rassemblement géant des adversaires de la Constitution dans la deuxième ville du Kenya, selon la presse kényane.
John Kamau Mbugua revendiquerait le titre de pasteur pour avoir fondé brièvement sa propre église dans une banlieue de Nairobi, selon ces informations.
La plupart des église kényanes sont opposées au projet de Constitution en raison d’une clause autorisant l’avortement en cas de danger mortel pour la mère.
Plus de 60% des Kényans s’apprêtent à voter pour ce texte, 20% contre et 18% n’ont pas encore fait leur choix, selon un sondage publié la semaine dernière par l’institut Strategic Research.