Génocide rwandais: l’organisation Ibuka «soutient» le procès intenté à l’Etat belge

Jeune Afrique, 9 de Septiembre- Cette affaire résulte d’une plainte déposée par deux rescapées du massacre le 11 avril 1994, sur une colline de Kigali, de plus de 2. 000 personnes, pour la plupart des Tutsi, après le départ des Casques bleus belges qui assuraient leur protection.

"L’initiative de ces deux plaignantes est une très bonne chose que nous soutenons. Nous demandons qu’elles soient soutenues jusqu’au bout", a indiqué à l’AFP, le président d’Ibuka, Théodore Simburudali joint au téléphone à Kigali.

"Le rôle de la Belgique et des Nations unies (dans le génocide) n’est pas à démontrer. La Belgique avait le contingent le mieux entraîné et le mieux équipé de la Minuar" (force de l’ONU au Rwanda), a rappelé le président d’Ibuka (+souviens-toi+, en langue rwandaise).

"Les gens ont imploré en vain, demandant aux soldats belges de ne pas les abandonner. Ils ont même demandé en vain d’être conduits dans la zone sous contrôle du FPR" (Front patriotique rwandais) alors en guerre contre les troupes gouvernementales de l’époque, s’est révolté M. Simburudali.

"Si l’Etat belge est déclaré pénalement coupable, toutes les personnes abandonnées à cet endroit ce jour-là vont se constituer parties civiles", a-t-il dit.

Le 7 avril, au lendemain du déclenchement du génocide par des extrémistes hutu, 10 Casques bleus belges avaient été assassinés. La Belgique avait alors immédiatement décidé de se retirer de la Minuar, se préoccupant essentiellement d’évacuer ses ressortissants, nombreux dans cet ancien protectorat belge.

Le 11 avril, 97 Casques bleus belges cantonnés à l’Ecole technique officielle Don Bosco (ETO) de Kigali avaient reçu l’ordre de rejoindre l’aéroport de la capitale. Ils avaient laissé sans protection les plus de 2. 000 réfugiés qui s’y trouvaient.

Emmenés sur la colline de Nyanza, à quelques mètres, la plupart d’entre eux furent tués peu après le départ des soldats belges.

D’autres, comme l’ancien ministre des Affaires étrangères Boniface Ngulinzira, un hutu modéré, ont été tués alors qu’ils tentaient de s’échapper.

Sa veuve, Florida, qui vit aujourd’hui en Belgique, est l’une des deux plaignants.

"Les militaires belges savaient, en partant, que ces gens allaient être tués. C’est d’autant plus grave que c’est le contingent belge qui avait la responsabilité d’assurer la sécurité de la capitale", a ajouté le président d’Ibuka. Il a ajouté que des rescapés de la colline de Nyanza étaient prêts à aller témoigner au procès.

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