Gambie: d’anciens hauts responsables accusés de sédition et vol de drogue

Jeune Afrique, 27 de Abril- Dans une déclaration, le ministère met en cause l’ancien chef de la police, Ensa Badjie, l’ex-responsable de l’agence nationale de lutte contre la drogue en Gambie, Ebrima Bun Sanneh, ainsi que le lieutenant-colonel Mam Matarr Secka, et les officiers Kuluteh Manneh, Karamo Bojang et Ousman Sanneh.

Ces anciens hauts responsables, arrêtés et écroués depuis février, plaident non coupables.

Ils sont accusés d’avoir "au cours de l’année 2009, en divers endroits de Gambie, conspiré entre eux et avec d’autres qui restent en liberté, pour fomenter des actes avec une intention séditieuse".

Le ministère affirme qu’ils ont "propagé des mensonges auprès du public en affirmant que le président de la République les avait engagés pour vendre des drogues interdites pour son compte et lui donner les revenus de ce trafic".

Dans la même déclaration, le groupe est accusé d’avoir, "entre le 1er janvier 2005 et le 16 mars 2010", conspiré "pour voler diverses sommes d’argent et des drogues interdites, propriété du gouvernement gambien".

Parmi les 32 chefs d’inculpation, on compte la sédition, la corruption, le vol, la possession illégale d’armes à feu ou encore la dissimulation et la destruction de preuves. . .

"C’est une nouvelle indication que Jammeh est prêt à éliminer quiconque est vu comme une menace pour son administration", a affirmé, en réaction, l’avocat gambien Emmannuel Mendy, interrogé par l’AFP, en assurant que "ces gens-là sont respectueux et dignes et ne méritent pas un tel traitement".

"Vraiment, cela ne me surprend pas, parce que c’est comme cela que la Gambie est dirigée depuis 16 ans," a affirmé cet avocat des droits de l’homme, en affirmant que "les gens ne se sentent plus en sécurité même dans leurs propres maisons".

Yahya Jammeh règne en maître sur la Gambie, petit pays enclavé dans le Sénégal, depuis le coup d’Etat de juillet 1994. Et son régime est régulièrement critiqué par la communauté internationale pour ses violations des droits de l’Homme.

Le 9 mars, le chef de l’Etat avait déclaré à la radio nationale: "Ceux qui ont des positions élevées dans le domaine de la sécurité ne doivent pas être impliqués dans le trafic de drogue. Je fais serment que ce pays ne sera jamais un narco-Etat".

L’Afrique de l’Ouest était devenue ces dernières années un important point de transit pour la cocaïne sud-américaine à destination des marchés européens.
 

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