Jeune Afrique, 16 de Abril-Dans un bureau de vote du quartier Amarat de Khartoum, six employés, chasubles orange de la commission électorale nationale (NEC) sur le dos, ont ouvert les premières urnes vers 08H30 locales (05H30 GMT), selon un journaliste de l’AFP sur place.
Ils avaient tout d’abord minutieusement vérifié l’état de ces urnes en plastique et leurs numéros d’enregistrement.
Dans la salle de classe, où se trouve ce centre de vote, la première urne ouverte a été celle relative aux élections pour l’exécutif (présidentielle et gouvernorat de Khartoum).
Les bulletins ont été déposés sur une grande table, en deux piles. Un responsable a alors commencé le décompte à haute voix, sous l’oeil attentif d’observateurs locaux et de responsables de différents partis politiques.
L’ensemble des résultats dans le pays doit être connu d’ici mardi.
Le Soudan a connu du 11 au 15 avril ses premières élections multipartites en près d’un quart de siècle, un scrutin marqué par d’importants problèmes logistiques qui avaient contraint la NEC à étendre la durée du vote de trois à cinq jours.
La présidentielle nationale devrait reconduire au pouvoir le président Omar el-Béchir, en quête de légitimité populaire face aux poursuites de la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour, une région de l’ouest soudanais en guerre civile.
Plusieurs partis d’opposition ont toutefois boycotté le scrutin. Les ex-rebelles sudistes ont pour leur part annoncé avant les élections qu’ils boycottaient la présidentielle nationale ainsi que l’ensemble du processus dans le Nord.