Jeune Afrique, 8 de Octubre- "La police et les forces de sécurité soudanaises poursuivent les recherches. Nous avons reçu une coopération entière des autorités", a dit Kemal Saïki, chef des communications de la Minuad, la mission de paix ONU-Union africaine au Darfour, une région de l’ouest du Soudan en proie à la guerre civile.
L’expatrié travaillant pour le volet civil de la mission de paix a été enlevé jeudi à la tombée de nuit par quatre hommes armés rentrés dans sa résidence d’El-Facher, capitale historique du Darfour et siège de la mission.
Quatre employés de la mission se trouvaient dans la résidence. Deux d’entre eux ont été ligotés et deux forcés de suivre les hommes armés. Un des hommes a réussi à s’échapper, l’autre a été emmené par les ravisseurs qui ont pris la fuite dans un véhicule de la mission de paix, a indiqué M. Saïki, sans dévoiler la nationalité de l’expatrié enlevé.
"Nous ne connaissons toujours pas le mobile, ni l’identité des ravisseurs", a-t-il ajouté.
Ce rapt est survenu peu après l’arrivée d’une délégation du Conseil de sécurité menée par l’ambassadrice américaine Susan Rice à El-Facher, afin de prendre le pouls de la situation sur le terrain au Darfour.
Le Darfour est en proie à une vague d’enlèvements de travailleurs humanitaires, d’Occidentaux et de casques bleus depuis l’émission en 2009 d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et contre l’humanité dans cette région.
Plus d’une vingtaine d’étrangers, dont des membres de la Minuad, ont été enlevés. Ils ont tous été libérés.
Les rapts se produisaient au début dans des zones reculées du Darfour, avant d’avoir lieu dans les villes comme Zalingei ou Nyala, la métropole de cette région. C’est la première fois qu’un enlèvement survient au coeur d’El-Facher.
La délégation onusienne doit après le Darfour se rendre le même jour à Khartoum. Aucun entretien n’est prévu avec M. Béchir qui sera ce week-end en Libye.