Jeune Afrique, 3 de Junio- "Gagner (à la présidentielle) dépend du peuple centrafricain. Celui qui sera élu, sera élu. Moi, je vais me retirer si ce n’est pas moi", a déclaré M. Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2003 et élu en 2005. Il est candidat à sa propre succession à un prochain scrutin présidentiel, à une date indéterminée.
Le président de Centrafrique a regretté d’avoir dû procéder par deux fois au report des élections législatives et présidentielle. "(Cette) décision n’a pas été prise par moi-même, elle a été l’objet d’une tracasserie entre le pouvoir en place, l’opposition et la communauté internationale", a-t-il affirmé.
Selon le président Bozizé, l’opposition, peu pressée d’aller aux élections, a argué notamment de la situation sécuritaire du pays, en "mentant" sur le blocage du programme de désarmement des ex-rebelles (DDR) en cours, pour s’attirer la sympathie de la communauté internationale en faveur de ce report.
"Qui a fait que le report soit accepté? C’est bien l’opposition, soutenue par la communauté internationale", a-t-il lancé. A la question de savoir s’il accusait la communauté internationale d’être partisane, il a répondu: "Si. J’ai reçu des ambassadeurs des pays qui représentent la communauté internationale à Bangui qui sont venus me demander de reporter les élections".