Jeune Afrique, 16 de Julio- "Conformément à la résolution 1923 (des Nations Unies) la réduction des troupes de la Minurcat s’effectue normalement et progressivement. Environ 1400 soldats de la Minurcat sont déjà partis", a indiqué à l’AFP le général Oki Dagache, qui dirige la Coordination nationale d’appui au déploiement de la Force internationale à l’est du Tchad (Conafit).
"Le reste (de la Minurcat) va entamer son retrait à partir d’octobre pour finir le 31 décembre 2010", a-t-il précisé.
Selon le schéma approuvé par l’ONU et négocié avec N’Djamena en avril, la composante militaire de la Minurcat, qui comptait 3. 300 soldats, devait être réduite à 2. 200 hommes — 1. 900 au Tchad et 300 en République centrafricaine (RCA) — le 15 juillet. A partir du 15 octobre, les forces restantes, ainsi que la composante civile de la mission — environ un millier de personnes — seront progressivement retirées jusqu’au 31 décembre.
"Le programme a été respecté à la lettre. L’effectif actuel qui reste est en-deça de 1900 élements" a indiqué à l’AFP un officiel de la Minurcat qui a requis l’anonymat.
Selon cet officiel, "la dernière rotation de cette premiere phase a quitté N’Djamena jeudi. Il s’agissait des Ghanééns et de Mongols".
Le président tchadien Idriss Déby Itno s’opposait au renouvellement du mandat de la mission, qu’il considère comme un échec.
Plusieurs agences de l’ONU ainsi que des ONG ont averti que le retrait de la Minurcat pourrait provoquer un vide sécuritaire alors que les attaques contre les travailleurs humanitaires sont fréquentes.
La Minurcat a été créée en 2007 pour assurer la sécurité des réfugiés et déplacés dans l’est du Tchad et en Centrafrique favoriser le retour volontaire des réfugiés et faciliter l’aide humanitaire.
Elle avait pris, en mars 2009, le relais d’une Force de l’Union européenne, l’Eufor. Cependant, elle ne s’est jamais entièrement déployée.