Jeune Afrique, 16 de Julio- L’ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga, détenu par la Cour pénale internationale (CPI) après avoir été accusé de crime de guerre, pourrait être libéré très prochainement. Adrian Fulford, le président de la Chambre de la CPI dans laquelle il était jugé, a estimé qu’il n’était « plus juste » de le maintenir en détention depuis la suspension de son procès le 8 juillet.
La rébellion de Luis Moreno Ocampo
En cause, le refus de l’accusation d’appliquer certaines décisions de la Cour. Le procureur, Luis Moreno Ocampo, avait en effet refusé de divulguer le nom d’un intermédiaire qu’il avait chargé de retrouver des témoins des crimes de guerre dont Lubanga était accusé. Aussi longtemps que le procureur refuserait de se conformer aux ordres de la Cour, « un procès juste n’est plus possible, et la justice ne peut pas être rendue », selon la juridiction internationale.
L’accusation dispose de cinq jours pour faire appel. Si tel était le cas, Thomas Lubanga devrait rester en détention jusqu’à ce que la cour d’appel se prononce, a rappelé le président de la chambre.
Thomas Lubanga est soupçonné de crimes de guerre, notamment pour l’utilisation d’enfants-soldats, pendant la guerre civile de 1997-2002. Il s’était rendu à la CPI en mars 2006.