Jeune Afrique, 20 de Mayo- "Pendant l’attaque, qui a été repoussée, 59 rebelles de l’ONLF ont été tués, 32 rebelles ont été blessés et capturés par la police et les milices locales", a déclaré à l’AFP par téléphone le porte-parole du gouvernement, Shimeles Kemal.
Selon lui, "il y a eu quelques pertes aussi du côté des milices locales, mais pas autant que ce que prétendait l’ONLF", qui opère dans cette région à la frontière avec la Somalie.
Mardi, l’ONLF avait affirmé dans un communiqué avoir tué 94 soldats éthiopiens et capturé la garnison de Malqaqa, située sur la route entre Harar et Jijiga, dans l’est du pays à environ 500 km à l’est d’Addis Abeba, sans toutefois préciser la date de l’attaque.
Le gouvernement avait confirmé les combats, mais affirmé que l’assaut des rebelles avait été repoussé.
Le gouvernement et l’ONLF se livrent une guerre médiatique depuis plusieurs mois, à coup de communiqués et d’accusations.
Créé en 1984, l’ONLF dit se battre pour obtenir l’indépendance de la région de l’Ogaden. Il a menacé à plusieurs reprises les entreprises étrangères qui prospectent le gaz et le pétrole dans cette région frontalière avec la Somalie.
En avril 2007, l’ONLF avait lancé une attaque contre un site d’exploration pétrolier chinois dans l’Ogaden, qui avait fait 77 morts, dont neuf Chinois. Sept autres employés chinois avaient été pris en otage, puis libérés quelques jours plus tard sous les auspices du Comité international de la Croix-rouge (CICR).
Cette attaque avait provoqué une vaste offensive des forces armées éthiopiennes dans cette région, quasiment interdite d’accès aux journalistes et aux organisations humanitaires.