Jeune Afrique, 6 de Mayo- RSF demande notamment à M. Meles "de réviser, en concertation avec les journalistes, le code de la presse adopté en mars, et demande également que les émissions en amharique de la radio Voice of America (VOA), actuellement brouillées de façon discontinue par le gouvernement, soient rétablies", selon un communiqué transmis jeudi à l’AFP.
"Le climat de peur, que nous dénoncions en décembre 2009 lorsque l’hebdomadaire Addis Neger avait décidé de cesser de paraître, nous semble plus que jamais d’actualité en Ethiopie, à l’approche des élections générales du 23 mai prochain", ajoute le communiqué citant le courrier.
Le gouvernement a imposé aux journalistes locaux un code de conduite pour les élections générales prévues le 23 mai prochain et tente également de l’imposer aux correspondants étrangers basés dans le pays.
"L’un des articles du code énonce que +les professionnels des médias doivent se retenir de rapporter tout ce qui pourrait inciter à la rébellion et au terrorisme+", rappelle RSF.
"La formulation générale de ce principe peut donner lieu à une interprétation extensive et expose les journalistes à de possibles arrestations arbitraires. Nous sommes enfin très préoccupés par le fait que le non-respect de ce code puisse valoir aux journalistes des peines de prison ferme", souligne RSF.
"Nous sommes très préoccupés par le caractère intimidant pour les journalistes de toutes les mesures prises ces derniers mois par votre gouvernement, limitant les possibilités d’information et de débat pluraliste, et annihilant toute velléité de critique", résume l’organisation.