Jeune Afrique, 26 de Abril- "Le cycle de l?impunité perdure toujours au Togo", assurent les deux organisations de défense des droits de l’Homme dans une déclaration à la presse. "Cinq ans après les violences politiques d?avril 2005 – ayant causé la mort de près de 500 personnes, selon les Nations unies – les victimes et leurs familles attendent encore et toujours que justice leur soit rendue. "
L?Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) et Amnesty International appellent M. Gnassingbé, réélu en mars 2010, "à mettre la justice au centre du processus de réconciliation nationale entamé il y a près de trois ans, à l?occasion de son discours d?Atakpamé de juillet 2007".
"La quête de réconciliation affichée par les autorités en place ne doit pas se faire aux dépens d?un processus judiciaire visant à établir la responsabilité pénale individuelle des auteurs des violences d?avril 2005", estime Clément Boursin, responsable des programmes Afrique à l?ACAT-France.
A ce jour, plus de 70 plaintes ont été déposées par le Collectif des associations contre l?impunité au Togo, soulignent les deux organisations. "Mais aucune enquête judiciaire n?a encore été ouverte faute de volonté politique".
De son côté, la Commission vérité, justice et réconciliation, officiellement installée en mai 2009, "a été quasi inopérante en près d?un an d?existence", ajoutent-elles.
"A l?heure où le président réélu cherche à rassembler le plus grand nombre de Togolais autour de son projet de développement du pays, nous attendons (. . . ) des actes en vue d?éradiquer l?impunité des auteurs et des responsables des graves atteintes aux droits humains perpétrées lors de la précédente élection présidentielle d?avril 2005", souligne Salvatore Saguès, chercheur d?Amnesty International, chargé de l?Afrique de l?ouest francophone.