Jeune Afrique, 9 de Abril- Un communiqué de la primature transmis à l’AFP précise que M. Kabila était accompagné du Premier ministre Adolphe Muzito et de quelques membres de son gouvernement, pour y présider un "conseil de sécurité", sans indiquer la durée de ce déplacement à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur (nord-ouest).
Au cours de cette séance de travail, le chef de l’Etat congolais devait également faire "une évaluation exacte des principaux problèmes liés au développement de cette partie de la RD Congo", selon le communiqué.
Le déplacement de Joseph Kabila dans cette ville située à 700 km au nord-est de Kinshasa intervient trois jours après des combats ayant opposé des insurgés Enyele aux Forces armées de la RDC (FARDC).
Ces affrontements ont fait 18 morts, dont neuf dans les rangs de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc) et des forces de l’ordre, et neuf autres parmi les assaillants, selon le gouvernement.
Une centaine de combattants Enyele, qui disputent à une autre communauté locale, les Monzaya, le contrôle de la pêche dans les étangs de la région, avaient attaqué dimanche l’aéroport de la ville, repris le lendemain par les FARDC avec le soutien des Casques bleus de la Monuc.
Trois membres de la Monuc – un Casque bleu ghanéen, un pilote sud-africain et un employé civil philippin – ont été tués, de même que quatre militaires et deux policiers congolais.
De fin octobre à mi-décembre 2009 dans cette même province de 403. 000 Km2, en grande partie recouverte par une forêt dense, plus d’une centaine d’insurgés Enyele, menés par un féticheur, avaient attaqué des membres de la communauté Monzaya ainsi que des policiers. Le conflit concernait l’exploitation d’un étang poissonneux dans la localité de Dongo.
Les FARDC avaient dû intervenir et repris le contrôle de Dongo, en décembre. Ces violences avaient fait au moins 270 morts, dont 187 civils, selon des chiffres officiels.