Jeune Afrique, 18 de Marzo- "Faure Gnassingbé, ayant obtenu le plus grand nombre de voix, doit être déclaré président de la République", a annoncé le président de la Cour constitutionnelle Aboudou Assouma jeudi 18 mars, lors d’une cérémonie officielle. Comme pour mettre fin à la polémique soulevée par l’opposition sur la validité du scrutin, il a ensuite déclaré : "cette proclamation est définitive, et clôt toutes les opérations électorales".
Aucun recours retenu
Les résultats définitifs sont donc très proches des résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) le 6 mars, deux jours après l’élection. Faure Gnassingbé a remporté 60,88 % des voix, contre 60,92 % selon les résultats provisoires. Le score attribué à Jean-Pierre Fabre, baisse également très légèrement (33,93 % contre 33,94 %). Yaowi Agboyibo arrive troisième avec 2,95 % des voix.
La stabilité de ces résultats s’explique simplement : la Cour n’a donné suite à aucun des cinq recours déposés. Quatre ont été rejetés pour "insuffisance de preuves" et le cinquième pour avoir été déposé hors délai.
Jean-Pierre Fabre avait dénoncé des "fraudes" lors d’un scrutin dont il ne reconnaissait pas les résultats. Au lendemain de l’élection, il assurait avoir remporté de 55 à 60 % des suffrages. Pourtant, la Cour constitutionnelle indique que, sur les quatre requêtes déposées par l’opposition – la cinquième venait du Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti de Faure Gnassingbé – aucune n’émanait de l’Union des forces de changement (UFC) de Jean-Pierre Fabre.