Jeune Afrique, 11 de Marzo- La foule, estimée à près de 2000 personnes, a été dispersée par la police qui a tiré des balles réelles et des gaz lacrymogènes, dans le quartier de Kawangware.
Les habitants protestaient contre un raid mené mercredi soir, au cours duquel la police affirme avoir tué septs membres présumés de la secte kényane Mungiki soupçonnés de racketter des chauffeurs de taxi.
Mais selon plusieurs témoins sur place, la police s’en serait pris en fait aux chauffeurs de taxi et non à leurs agresseurs.
"Nous voulons savoir pourquoi ils ont tué des chauffeurs de taxi et affirmé qu’il s’agissait de membres des Mungiki", a affirmé une habitante, Lucy Nyambura, dont un oncle fait partie des victimes du raid policier.
"Ils ont tué les mauvaises personnes, ceux-là n’étaient pas des Mungiki", a affirmé en écho une autre manifestante, Jane Wanjiru, dont le frère a été tué la veille.
"Quand les policiers sont arrivés sur place, ils ont cru que les chauffeurs de taxis rassemblés sur place étaient des Mungiki. Ils ont laissé les vrais Mungiki prendre la fuite", a poursuivi Mme Wanjiru.