Kenya: 300 arrestations dans le quartier somalien de Nairobi

Jeune Afrique, 18 de Enero- Près de 300 personnes, en majorité des immigrants illégaux, ont été interpellés dimanche au cours d’une opération de police dans le quartier somalien de Nairobi suite à une violente manifestation de musulmans vendredi dans la capitale kényane, a-t-on appris lundi de source policière.

L’opération a eu lieu dans le quartier d’Eastleigh, où vivent de nombreux Somaliens et Kényans d’origine somali, a indiqué à l’AFP un haut responsable de la police.

Elle a été conduite par des éléments des forces anti-émeutes, la GSU, accompagnés d’officiers de la brigade anti-terroriste.

"Environ 300 personnes en situation irrégulière ou sans aucun titre de séjour ont été arrêtées, elles sont détenues dans plusieurs commissariats de la capitale", a précisé ce responsable.

Parmi les personnes interpellées, figurent 16 personnalités, "des députés somaliens en exil, des hommes d’affaires et d’ex-responsables des forces armées", a indiqué le manager d’un hôtel local.

"Certains d’entre eux vivaient légalement au Kenya mais n’avaient pas leur papier" d’identité au moment de l’opération policière, a-t-il précisé.

L’ancien chef de l’armée du gouvernement de transition somalien, Yusuf Dhumaal (remplacé début décembre) et le général Mohamed Nur Galal, héros de la guerre d’Ogaden (1977) et adversaire réputé des insurgés islamistes shebab ont notamment été interpellés, selon leurs proches.

Cette opération était organisée dans le cadre de l’enquête sur une manifestation violente de jeunes musulmans vendredi dans le centre-ville de Nairobi, en soutien à un imam radical jamaïcain en attente d’expulsion, Abdullah al-Faisal, toujours selon la même source.

De violents affrontements avaient opposé manifestants, en majorité d’origine somalienne, aux forces de l’ordre, qui avaient ouvert le feu, et ont par la suite assuré avoir riposté à des tirs des émeutiers. Au moins cinq personnes ont été tuées, dont plusieurs par balles.

La manifestation avait été interdite par le gouvernement, en raison notamment de la présence "d’éléments violents venus de l’étranger" et "d’individus sympathisants des shebab" (insurgés islamistes somaliens), selon le ministre kényan de la Sécurité intérieure, George Saitoti.

L’un des responsables du Forum musulman des droits de l’homme, Al Amin Kimathi, qui avait appelé au rassemblement, a aussi été interpellé lundi, selon le porte-parole de la police kényane, Erick Kiraithe.

"Il est le principal organisateur de la manifestation (. . . ) il savait parfaitement que c’était un rassemblement illégal (. . . )", a assuré M. Kiraithe.

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