Union Africaine: «mini-sommet» sur le Soudan et la Somalie

Co-présidée par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, la réunion se déroule notamment en présence du président soudanais Omar el-Béchir, de son premier vice-président, le Sud-Soudanais Salva Kiir, et du président du gouvernement de transition somalien (TFG), Sharif Cheikh Ahmed.

Cette réunion intervient au lendemain de l’annonce des résultats préliminaires complets du référendum d’autodétermination organisé du 9 au 15 janvier au Sud-Soudan. Une majorité écrasante de 98,83% s’est prononcé en faveur de la sécession, et donc de la partition du plus vaste pays d’Afrique.

Le président Béchir s’est déjà engagé à reconnaître la sécession du Sud-Soudan, promettant même des relations "fraternelles" avec le nouveau pays, le 193e au monde.

Le "mini-sommet tripartite" d’Addis réunit les représentants de l’ONU, de l’UA et de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), qui compte six pays d’Afrique de l’est, selon une source au sein de la Commission de l’UA.

Dans son discours dimanche devant un parterre de chefs d’Etat africains, le secrétaire général de l’ONU s’était dit "très inquiet des défis de l’après-référendum" au Sud-Soudan.

Il s’agit essentiellement de la question de la région contestée d’Abyei (où un référendum local reste à organiser), du partage des ressources pétrolières, de la démarcation des frontières, et des questions telles que la citoyenneté ou la devise du futur Etat, selon un officiel du gouvernement du Sud-Soudan.

"Le président Béchir a tenu ses promesses. La communauté internationale doit porter à son crédit le bon déroulement du référendum. Nous attendons désormais qu’elle nous apporte son assistance, et n’oublie pas le Nord", a estimé pour sa part une source diplomatique soudanaise.

"Le Soudan souhaite notamment que les sanctions internationales encore en vigueur contre le pays soient levées, et que les accusations de la CPI (Cour pénale internationale) contre le président Béchir soient suspendues", a expliqué cette source.

Sur la Somalie, les participants à la réunion de ce lundi passeront en revue les derniers évènements politico-militaires, alors que le mandat du gouvernement de transition somalien (TFG) prend fin en août sur un maigre bilan, en dépit du soutien international.

Les spéculations sur une possible rallonge du mandat du TFG du président Sharif seront au centre des discussions, en lien avec un projet de nouvelle Constitution et la situation militaire sur le terrain.

Au pouvoir depuis début 2009, le président Sharif Cheikh Ahmed reste le président d’un gouvernement soutenu à bout de bras par la communauté internationale et qui ne contrôle, face aux islamistes shebab, que quelques quartiers de Mogadiscio, ceci grâce au soutien d’une force de paix de l’UA comptant près de 8. 000 militaires ougandais et burundais.

Avec la crise en Côte d’Ivoire, la partition au Soudan et le conflit en Somalie figurent parmi les principaux thèmes du sommet de l’UA qui s’est ouvert dimanche à Addis Abeba et rassemble une trentaine de chefs d’Etat du continent.

 

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