Tunisie: l’annonce du gouvernement reportée

L’annonce de la composition du nouveau gouvernement tunisien, qui devait avoir lieu lundi 19 décembre, sera finalement reportée, à cause d’un retard d’Ettakatol (parti membre de la coalition), a indiqué le Premier ministre Hamadi Jebali.
Le nouveau gouvernement tunisien devait être annoncé lundi 19 décembre par le Premier ministre Hamadi Jebali. Mais les Tunisiens devront attendre encore pour en connaître la composition. La raison évoquée par le chef du gouvernement ? L’un des partis de la coalition aurait du « retard ». « Je suis dans l’embarras à cause de ce report, un de nos partenaires dans le gouvernement, Ettakatol, n’a pas encore préparé la liste de ses membres dans ce gouvernement », s’est expliqué Hamadi Jebali, dans une brève allocution à la télévision nationale.
Le représentant d’Ennahdha n’a pas indiqué de nouvelle échéance pour l’annonce de son gouvernement, mais a précisé que la liste d’Ettakatol devra être soumise à l’Assemblée constituante mercredi ou jeudi.
Le parti islamiste, grand vainqueur des élections avec 89 sièges, devrait obtenir la majeure partie des postes clés de l’exécutif, notamment l’Intérieur, la Justice et les Affaires étrangères. Le gouvernement comportera en tout 48 membres dont 26 ministres, 6 ministres délégués auprès du chef du gouvernement et 16 secrétaires d’État, avait indiqué Hamadi Jebali et sera présenté au chef de l’État Moncef Marzouki, un an après la révolution anti-Ben Ali.

Tractations serrées
Parmi les noms qui circulent, Ali Larayedh, ancien prisonnier politique et membre du bureau exécutif d’Ennahdha pourrait obtenir l’Intérieur, Nourredine Bhiri, actuel porte-parole du parti, la Justice, et Rafik Ben Abdessalem, gendre du dirigeant d’Ennahdha Rached Ghannouchi, les Affaires étrangères.
La formation du gouvernement a fait l’objet de tractations serrées depuis des semaines entre les trois partis majoritaires à l’Assemblée constituante élue en octobre: Ennahdha et ses partenaires de gauche, le Congrès pour la République (CPR) et Ettakatol.
Le CPR, deuxième formation politique avec 29 élus dirigée par Moncef Marzouki jusqu’à son élection à la présidence de la république la semaine dernière, devrait, lui, obtenir les ministères des Domaines de l’État (Agriculture), de la Femme, de l’Éducation ainsi que les postes de secrétaire d’État aux Affaires étrangères et de ministre d’État auprès du Premier ministre chargé de la Réforme administrative.
Les avocats et militants de droits de l’homme Samir Ben Amor et Mohamed Abbou figurent dans la liste proposée par le CPR, selon ce parti. Ettakatol, dont le chef Mustapha Ben Jaafar a été élu président de l’Assemblée constituante, a pour sa part revendiqué huit portefeuilles.

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