RDC : Kabila investi président, craintes de violences Lire l’article sur Jeuneafrique.comRDC: Kabila investi président, craintes de violences

Les récentes déclarations d’Étienne Tshisekedi font craindre le pire au moment où Joseph Kabila doit être investi président de la République ce mardi 20 décembre à Kinshasa.

C’est dans un climat de tension extrême que Joseph Kabila, réélu président de la République démocratique du Congo (RDC) au terme d’un scrutin dont la légalité et la transparence sont mises en doute par les observateurs nationaux et internationaux, doit prêter serment ce mardi 20 décembre à Kinshasa.
Provocations
L’éternel opposant Étienne Tshisekedi, 79 ans, rejette depuis le début le résultat de l’élection, confirmés par la Cour suprême et le donnant perdant face à Joseph Kabila, 40 ans, réélu pour cinq ans avec 48,95% des suffrages contre 32,33% à son rival.
La stratégie adoptée par Tshisekedi et la radicalisation de ses propos font craindre les pires débordements. Après s’être une nouvelle fois autoproclamé « président élu » dimanche 18 décembre et avoir affirmé qu’il allait prêter serment vendredi, il a appelé l’armée à lui obéir, promettant une récompense pour la capture de Joseph Kabila. « Je vous demande, à vous tous, de rechercher ce monsieur (Kabila) partout où il est dans le territoire national et de me l’amener ici vivant », a dit Tshisekedi à l’occasion de sa première conférence de presse depuis la publication des résultats.
« Celui qui m’amènera Kabila ici ligoté aura une récompense très importante », a-t-il ajouté depuis son domicile de Limete à Kinshasa. « De même le gouvernement de M. Kabila est démis depuis ce jour. Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de l’armée nationale congolaise, je vous enjoins de n’obéir qu’à l’autorité légitime. La police nationale souveraine, vous ferez de même », a dit Tshisekedi.
Kinshasa sous surveillance
Si un proche de Kabila a qualifié cette attitude de mise en scène et bien qu’Étienne Tshisekedi se soit refusé d’appeler ses partisans à descendre dans la rue – « parce que quelqu’un qui est vainqueur ne s’agite pas » -, Kinshasa était plus que jamais quadrillée par la police et l’armée. Des chars ont pris position dans la capitale, dont la majorité de la population soutient Tshisekedi.
La cérémonie d’investiture doit avoir lieu à la Cité de l’Union africaine, en présence notamment du président du Zimbabwe, Robert Mugabe. Ses homologues congolais (Denis Sassou Nguesso), angolais (Éduardo Dos Santos), ougandais (Yoweri Museweni) et tanzanien (Jakaya Kikwete), sont également annoncés. La France, dont le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a souhaité « que des deux côtés on évite toutes les violences, et jusqu’à présent cela semble être le cas », comme la Belgique et le Burundi seront seulement représentées par leur ambassadeur dans le pays. L’Afrique du Sud sera quant à elle représentée par Maite Nkoana Mashabane, sa ministre des Relations extérieures.

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