Kenya: démission d’une responsable de la Commission vérité et réconciliation

Jeune Afrique, 29 de Marzo- Betty Murungi a démissionné de la TJRC après avoir co-signé une tribune dimanche dans le plus grand quotidien du pays dans laquelle elle énumérait les griefs, déjà relayés depuis plusieurs semaines par la société civile notamment, contre le président de la commission Bethuel Kiplagat.

Mme Murungi a ainsi souligné que M. Kiplagat était cité dans une enquête sur l’acquisition frauduleuse de terres au Kenya, qu’il était un témoin-clé dans une enquête sur l’assassinat d’un ministre dans les années 90 et qu’il pourrait être impliqué, sans que cela ait été le cas jusqu’à présent, dans un massacre remontant à 1984.

"C’est sur l’ensemble de ces trois allégations que nos préoccupations se fondent et (cela) justifie raisonnablement, de notre point de vue, de poser la question de l’impartialité du président et de la crédibilité de la commission en général", écrivent Mme Murungi et un autre membre de la commission dans leur tribune de dimanche.

Dans un communiqué lundi, Mme Murungi annonce sa démission "en raison de mes prises de position publiques" au sujet du président de la commission.

En février, le prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu et d’autres responsables passés ou actuels de commissions de réconciliation avaient également appelé à la démission de M. Kiplagat.

Ce dernier a publiquement fait savoir qu’il ne comptait pas quitter son poste.

La TJRC avait été créée par l’accord de partage du pouvoir de février 2008 qui avait mis fin aux violences meurtrières (environ 1. 500 morts) ayant accompagné la réélection controversée du président Mwai Kibaki face à son adversaire Raila Odinga, devenu depuis Premier ministre.

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