Insécurité au Sahel: le renseignement de la région réuni à Alger

Jeune Afrique, 29 de Septiembre- L’annonce de cette rencontre de source bien informée à Bamako la veille n’avait toujours pas été confirmée officiellement par Alger qui maintient un black out total à ce sujet, mais la presse algérienne y consacre mercredi de longs commentaires.

Ces discussions sécuritaires suivent une série d’enlèvements de ressortissants étrangers au Sahel, dont le dernier a eu lieu à la mi-septembre au Niger: sept étrangers (cinq Français, un Togolais et un Malgache) du groupe nucléaire français Areva et d’un sous-traitant.

Les enlèvements ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Paris s’est dit prêt à négocier, tandis qu’une source malienne impliquée dans les négociations indiquait mardi qu’ils étaient "en vie".

Les otages seraient actuellement détenus dans le désert aux confins de l’Algérie et du Mali.

La réunion a lieu trois jours après celle des chefs militaires des quatre pays à Tamanrasset, dans le sud algérien, en conseil de comité d’état-major opérationnel conjoint.

"A cette rencontre, il y a eu des divergences et des points d’accord. Nous sommes tous d’accord qu il faut lutter contre le terrorisme. Maintenant nous devons nous entendre au millimètre près sur le comment", expliquait mardi à l’AFP à Bamako un responsable des pays participant, donnant un peu le "la" de la réunion d’Alger.

Le quotidien algérien Liberté cite, parmi les problèmes auxquels le Niger, le Mali, l’Algérie et la Mauritanie sont confrontés pour unir efficacement leurs efforts de lutte anti-terroriste, l’influence "des pays occidentaux soucieux uniquement de leurs propres intérêts". Le quotidien reproche à l’Occident notamment de ne pas partager avec la sous-région ses renseignements obtenus par des moyens technologiques sophistiqués, telles les photos satellitaires.

Dans la lutte anti-terroriste, les journaux reviennent sur le discours du président Abdelaziz Bouteflika, lu la veille devant l’Assemblée générale de l’Onu par son ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci.

Le président y appelle à l’arrêt du versement de rançons et de l’élargissement de terroristes en échange de la libération d’otages.

Le payement de rançon "est absolument condamnable" et "constitue une source importante de financement du terrorisme", dit-il.

Quant à l’élargissement de terroristes, la France avait été dans le collimateur de l’Algérie lors de la libération en février de son otage Pierre Camatte, détenu durant trois mois. Sa libération était intervenue après celle, exigée par Al-Qaïda, de quatre islamistes -deux Algériens, un Burkinabé et un Mauritanien- arrêtés en avril 2009 dans le nord du Mali où ils étaient détenus.

Et après l’enlèvement de cinq de ses ressortissants, la France est maintenant soupçonnée par la presse algérienne d’être prête à payer une rançon. C’est une "manière de faire", dit le Quotidien d’Oran, que les "militaires de la région" considèrent comme "contreproductive en matière de lutte anti-terroriste".

Pour l’heure en tout cas côté français, il a été annoncé que la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, se rendra jeudi et vendredi au Niger. Elle y rencontrera notamment les salariés du groupe nucléaire à Arlit, dans le nord, où les otages avaient été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre.

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