Jeune Afrique, 30 de Marzo- "Aujourd’hui, je suis venu en tant que président de la République avec l’appui du gouvernement pour prendre en compte vos besoins", a-t-il déclaré aux habitants de Bethlehem, où il s’était déjà rendu à deux reprises en 2008.
Le président Zuma, qui avait fait de la lutte contre la pauvreté un de ses principaux thèmes de campagne avant son élection en mai 2009, s’était à l’époque dit "choqué" par la pauvreté chez les Blancs.
"La pauvreté ne connaît pas de couleur tout comme nos services en tant que gouvernement", a-t-il ajouté devant des centaines de personnes, majoritairement sans emploi.
"Notre présence aujourd’hui (mardi) confirme que nous sommes un gouvernement qui se consacre à tous les Sud-Africains, indépendamment de la couleur de peau ou des croyances religieuses", a renchéri M. Zuma, confronté depuis son élection à de nombreuses manifestations dans les townships pour dénoncer la pauvreté et la déficience des services publics.
Les habitants de Bethlehem, qui vivent dans de vétustes cabanes en bois ou des caravanes, sont généralement d’anciens fonctionnaires mis à la retraite à la chute du régime d’apartheid en 1994.
"Les communautés blanches ne sont pas prioritaires quand il s’agit des services publics. C’est considéré comme politiquement incorrect de parler de la pauvreté des Blancs", souligne Dirk Hermann, un responsable du syndicat Solidarité qui comprend une majorité d’Afrikaners (descendants des premiers colons européens qui parlent une langue dérivée du Hollandais).
Sur les 48,5 millions de Sud-Africains, les Blancs sont plus de 4 millions et sont toujours plus favorisés que les Noirs. Selon Solidarité, le nombre de Blancs pauvres est cependant en augmentation constante.